Lors de la réception à l’Elysée de « l’équipe de France de l’industrie », incarnée par des industriels, élus locaux et ministres, le 11 mai dernier, Emmanuel Macron a présenté son plan de réindustrialisation. Le cap est de transformer le tissu industriel et productif avec une stratégie cohérente, respectueuse de l’objectif climatique et de la biodiversité, au niveau national et de l’importation.
Le plan industrie verte et France 2030 sont les principaux dispositifs mis en place pour mener l’industrie française en 2030 vers plus de décarbonation, de respect de la biodiversité, de numérisation et transformation.
Dans un contexte d’accélération très forte au niveau mondial, environnemental et technologique, la politique gouvernementale s’appuie sur 4 piliers : politique française et européenne macroéconomique de compétitivité ; accélération de France 2030 pour le financement ; dynamique territoriale et filière ; emploi, formation et attractivité des métiers dans l’industrie.
60 000 emplois non pourvus dans l’industrie
Aujourd’hui, 60 000 emplois sont non pourvus dans l’industrie. Des centaines de milliers d’autres vont apparaître avec la réindustrialisation du pays. 4 chantiers sont annoncés pour remplir les objectifs fixés. Le premier est d’améliorer l’orientation. Le deuxième est de réformer la formation professionnelle qui concerne un tiers des lycéens et pour qui la réindustrialisation est une formidable opportunité. La finalité est d’aller vers le 100% d’insertion professionnelle en réinvestissant sur les compétences et dans les formations qui ont une forte demande. Le 3e axe est de poursuivre le rapprochement des écoles et universités avec les entreprises. La réforme des filières courtes dans l’enseignement supérieur va dans ce sens. Le dernier axe est l’accélération massive de la formation aux métiers d’avenir en donnant les moyens à l’enseignement professionnel et supérieur. Via France 2030, plus de 15 000 nouvelles places de formation aux métiers de l’industrie seront ouvertes dès la rentrée 2023. Au plus près des besoins et dans un souci de proximité, elles sont ciblées vers les CFA, écoles d’ingénieurs et universités. 700 M€ seront alloués pour faire évoluer la carte des besoins avec les formations associées, tous niveaux de diplômes, en formation initiale, professionnelle, continue et de reconversion.
En restant dans une logique de territoire et de filière, « nous aurons besoin des industriels pour bâtir les parcours et les rendre attractifs », a déclaré le Président de la République, conscient du besoin de rapprocher les mondes, professionnel et éducatif.