La profession des fabricants de peinture a mis en place une stratégie de décarbonation de son industrie. L’un des axes forts de cette stratégie repose sur le développement du biosourcé dans les produits fabriqués par la filière. La publication d’une étude sur les performances environnementales des produits biosourcés vient aujourd’hui confirmer la pertinence de ce choix stratégique.
Encadrer les allégations biosourcées : la profession s’engage
La composition d’un mélange chimique est complexe par nature il se compose de produits et de substances multiples, avec des propriétés et des fonctions différentes. L’allégation « biosourcé » signifie que le produit est entièrement ou partiellement fabriqué à partir de biomasse. Dans le cas d’un produit partiellement biosourcé, le guide des allégations environnementales du CNC encourage à joindre à l’allégation biosourcé une revendication relative à la quantification de la teneur biosourcée.
A partir de quel taux minimum de matière biosourcée la profession s’accorde t elle pour considérer un produit comme « biosourcé» ? Quelle norme utiliser pour calculer ou vérifier ce taux ?
Ce travail a été réalisé et publié en 2022 avec un référentiel détaillé pour les peintures, lasures et vernis à base aqueuse disponible ici. Ces seuils ont été définis en tenant compte des contraintes techniques ainsi que de la disponibilité des ingrédients biosourcés.
Jusqu’à 20 % de bénéfices sur l’indicateur « changement climatique » obtenus sur certains produits biosourcés
La profession a ensuite voulu démontrer le bénéfice environnemental des produits biosourcés et en particulier la réduction de leurs impacts relatifs au changement climatique. Un travail réalisé avec le cabinet EVEA a été mené par notre industrie et permet aujourd’hui de confirmer le bénéfice environnemental des produits biosourcés sous l’angle de l’analyse du cycle de vie. Les résultats de ces travaux sont désormais disponibles sur le site de la Fipec.
Ces résultats montrent un véritable intérêt environnemental (1) à utiliser de la matière première biosourcée dans les produits concernés par notre étude. La profession démontre que tous les produits biosourcés évalués ont une empreinte carbone réduite par rapport à leur équivalent conventionnel.
Les prochaines étapes
Cette étape importante de la montée en puissance de la filière biosourcée permet désormais d’envisager une extension de notre réflexion à d’autres produits de la filière. Des réflexions sont en cours pour généraliser cette approche à d’autres familles de produits de la chimie de formulation.
En parallèle, la profession envisage une révision périodique des seuils minimaux de son référentiel en fonction de la disponibilité et de l’origine des matières premières biosourcées, des avancées technologiques et des attentes du marché. La Stratégie d’accélération « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles Carburants durables » qui prévoit de favoriser la commande publique biosourcée, pourra jouer un rôle clé pour soutenir une trajectoire de montée en puissance du biosourcé.
1 Pour l’indicateur « Réchauffement global – total », cela se traduit par un avantage pour les produits biosourcés par rapport aux produits conventionnels de 4 à 16 % dans l’ACV statique et de 5 à 21 % dans l’ACV dynamique.
Communiqué de presse de la Fipec.
▶ Étude disponible sur le site de la FIPEC