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Décarboner l’industrie : une simple question d’énergie ? retour sur l’expérience de PPG

La réduction des émissions de CO2 s’impose à toutes les entreprises pour répondre aux enjeux environnementaux et améliorer leur compétitivité. Mais la décarbonation est-elle une simple histoire d’énergie ? Quels leviers les entreprises peuvent-elles saisir pour anticiper l’avenir ?

Dans le décor de la Journée Fipec de juin dernier, 5 industriels se sont mis autour de la table pour en débattre. Pascal Tisseyre, Vice-Président Architectural Coatings EMEA South et Président de PPG AC France a expliqué les actions de PPG pour embarquer le marché vers la décarbonation : « La transformation n’est pas une couche de nappage. Le sujet doit être pris sérieusement ».

1.    Evaluer la décarbonation
« Pour diminuer notre empreinte carbone, il faut avoir une compréhension exhaustive du cycle de vie des produits et travailler sur l’amont, en concertation avec nos fournisseurs et nos chimistes, pour reformuler nos produits et être capables d’avoir un impact réel. Nous estimons qu’un kilo de peinture intérieure en phase aqueuse dans un emballage en métal représente 2,2 kg de CO2. 85% de ce bilan provient de l’extraction et de la transformation des matières premières, donc le choix des formulations est fondamental au niveau de notre R&D, c’est ce que l’on appelle l’eco-design. PPG travaille évidemment aussi sur les 15% restants qui correspondent notamment au fonctionnement de nos usines. Notre méthode s’appuie sur des faits et des chiffres, zéro « greenwashing », étapes par étapes, pour progresser. Cela nécessite un haut niveau d’expertise  ».

2.    Investir 
« Dans cette transition de décarbonation, la difficulté est de reformuler nos produits avec des impacts carbone très différenciants tout en maintenant les mêmes caractéristiques techniques et qualitatives de nos produits qu’attendent nos clients, à des prix comparables.
La science peut répondre à ces contraintes qui sont aussi une opportunité et c’est tout l’enjeu de notre Recherche & Développement. On navigue entre la notion d’urgence et d’opportunité. En tant qu’industriel et chimiste, c’est notre responsabilité d’être proactif en investissant dans la science, en transformant les standards du marché plutôt que de subir le législateur, d’autant plus face à l’urgence climatique 
».

3.    Engager ses équipes 
« La décarbonation ne peut fonctionner qu’à partir du moment où la volonté de transformation est partagée avec l’ensemble des équipes. Du management à la vente, en passant par la production. Cette culture d’entreprise RSE est un facteur d’engagement auprès de l’ensemble de nos collaborateurs y compris des plus jeunes qui nous rejoignent  ».

Retrouvez la synthèse de la table ronde sur la chaîne de la FIPEC.