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5 bonnes raisons de se tourner vers les métiers de l’industrie

Oubliez vos idées reçues sur l’industrie. Le secteur reprend des couleurs et embauche. L’Etudiant a recensé 5 bonnes raisons d’y envisager votre avenir professionnel et repéré les métiers les plus recherchés du moment.

Usine 4.0, industrie du futur… En 2018, le secteur connaît une embellie, embauche à nouveau, forme et paie souvent mieux que d’autres.

1. Au moins 250.000 recrutements par an jusqu’en 2025

« Nous prévoyons 250.000 embauches chaque année dans l’industrie dont 100.000 dans la seule métallurgie », explique Alexandre Saubot, directeur du fabricant d’engins de BTP Haulotte et président de l’UIMM, l’organisation patronale des métiers de la métallurgie, qui forme plus de 43.000 jeunes par an en alternance.

Depuis 2017, l’industrie tricolore a repris des couleurs : il se crée plus d’usines en France qu’il ne s’en ferme et l’emploi s’est stabilisé et même redémarre. Pour certains postes, le secteur peine à recruter faute de candidats, et doit aussi embaucher durablement pour faire face au vieillissement de sa main d’œuvre. Dans la mécanique ou la métallurgie, moins de 5 % des salariés ont moins de 25 ans, dans l’industrie ferroviaire, automobile ou navale, ils sont moins de 3 %.

2. Plus d’une entreprise sur deux peine déjà à recruter

Dans la mécanique ou la métallurgie, plus d’un employeur sur 2 (52 %) connaissait des difficultés de recrutement en 2017. Dans l’ensemble de l’industrie, 37 % des recrutements s’effectuent actuellement en CDI (contrat à durée indéterminée) pour attirer et fidéliser les talents : « C’est du jamais vu depuis le début des années 2000 ! », remarque Denis Ferrand, directeur de l’institut de conjoncture économique COE Rexecode.

En ce moment, les entreprises industrielles proposent plus volontiers un CDI qu’un CDD (contrat à durée déterminée) quand elles ont déniché la perle rare nécessaire pour honorer les commandes. Parmi les métiers les plus recherchés du moment : ajusteur-monteur, chaudronnier, mécanicien ou encore opérateur en fonderie et en matériaux composites. Les ingénieurs sont toujours très courtisés.

3. Le secteur se robotise et se digitalise

Hormis le luxe, l’industrie pharmaceutique ou l’aéronautique, l’industrie en France souffre encore d’un manque de compétitivité de son offre. Elle doit monter en gamme et se robotiser davantage pour être à la hauteur de l’Allemagne ou de la Chine. Le gouvernement investit de l’argent pour la moderniser. Début janvier 2018, un fonds pour l’innovation doté de 10 milliards d’euros viendra soutenir les innovations de rupture.

Mais les entreprises qui ont un pied dans l’industrie du futur existent déjà. Elles sont même labellisées French Fab, vitrine des savoir-faire industriels français. Ces entreprises sont digitalisées, utilisent des procédés et des matériaux nouveaux et sont moins gourmandes en énergie et moins polluantes. « Sur nos sites de production, nous mettons déjà en œuvre les technologies de l’industrie du futur », témoigne Pascal Laurin, directeur industriel 4.0 de Bosch France.

« L’industrie ce n’est plus l’usine qui recrache de la fumée, résume Philippe Darmayan, président d’ArcelorMittal et de l’Alliance industrie du futur qui regroupe organisations professionnelles de l’industrie, du numérique et des partenaires académiques. Elle devient un véhicule du digital et de la créativité. Et les jeunes peuvent apporter un vrai plus pour faire la différence dans l’offre de produits. » Plusieurs secteurs industriels se modernisent et innovent déjà : impression 3D, robotique, réalité virtuelle, numérisation de la chaîne de production, big data ont envahi les ateliers !

4. Les métiers de la maintenance très porteurs

« La maintenance, cela ne fait rêver personne. Pourtant, c’est un domaine où les métiers se transforment le plus !, assure Alexandre Saubot, le président de l’UMM. Il ne s’agit plus de seulement réparer une machine en panne, il s’agit d’intervenir avant la panne en faisant de la maintenance préventive voire prédictive. » Sans les techniciens et ingénieurs chargés de la maintenance, l’entreprise ne fonctionne plus ou moins bien.

Ce sont des métiers qui réclament des compétences d’investigation et de communication : il s’agit d’identifier les pièces fragiles qui vont rompre, échanger avec tous les services de l’entreprise (achat, production, qualité…) et, bien sûr, toujours, de réparer. Autre atout des métiers de la maintenance : vous pouvez les exercer dans différents secteurs industriels et évoluer ainsi de l’automobile à l’aéronautique en passant par l’électronique.

5. L’industrie paie – souvent – plus !

Les salaires dans l’industrie sont souvent plus élevés que dans de nombreux autres secteurs. Par exemple, le secteur des industries technologiques qui emploie 1,5 millions de personnes propose des rémunérations en moyenne 15 % supérieures à la moyenne des salariés du secteur privé. L’industrie dans son ensemble paie 13 % de mieux que la moyenne, selon la direction générale des entreprises au ministère de l’Économie.

Bien sûr, les rémunérations diffèrent selon le niveau de qualification, l’expérience et le domaine d’activité. Dans l’ensemble, les salaires bruts y varient de 1.500 € pour un ouvrier qualifié en début de carrière à 8.000 € pour un ingénieur expérimenté.

« L’industrie arrive en tête des secteurs qui rémunèrent le mieux les cadres », rappelle la dernière enquête de l’APEC consacrée aux évolutions des rémunérations. Le salaire brut médian y est de 52.000 € par an contre 50.000 € dans le commerce, 47.000 € dans la construction et 46.000 € dans les services. Un argument sonnant et trébuchant à ne pas négliger dans vos choix d’insertion professionnelle !

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Crédit photo : Ministère du Travail