Alors que la représentativité des femmes dans l’ensemble des secteurs d’activité se situe entre 43 et 48% et progresse régulièrement (source Pôle Emploi 2019), elle n’est que de 29% dans le secteur industriel.
L’industrie chimique fait figure de bon élève avec 39% de femmes dans ses effectifs (chiffres 2019) et même 47% en R&D, selon le rapport 2017 de France Chimie. Cette étude indique également qu’en France, les étudiantes en chimie sont majoritaires avec 60% des diplômées en master et 58% en licence.
Si l’écart femme-homme tend à se réduire, le déséquilibre des effectifs demeure notamment à cause de l’image persistante de la pénibilité des métiers. Or, la technologie, l’innovation et la digitalisation ont diamétralement transformé les conditions de travail. Le critère de force et de résistance physique n’est plus un facteur bloquant et les profils de métiers se sont multipliés. Les enjeux et les missions font écho aux aspirations, affinités et valeurs de beaucoup de femmes, autour de l’amélioration de la qualité de vie, du design, de la couleur et de la décoration, de la protection de l’environnement…
L’industrie recèle beaucoup de sources d’épanouissement pour les femmes qui savent se distinguer par leur talent. Pour exemple, en 2020, 4 des 10 lauréats des Prix Nobels sont des femmes dont 2 en chimie.
Selon un rapport du MEC*, en 2017, les 640 femmes interrogées, qui occupent des emplois manufacturiers, sont « très satisfaites » et recommanderaient une carrière dans ce secteur.
Les entreprises adhérentes du SIPEV ne manquent pas d’exemples de belles carrières féminines, à l’image d’Anna Denert-Leszcz, Marketing Manager Coatings chez BASF, dans le secteur de la réparation carrosserie automobile. Chez Cromology, plusieurs collaboratrices expliquent pourquoi elles aiment leurs métiers.
*Manufacturiers et exportateurs du Canada